— Je ne peux pas manger ça ! C’est de la nourriture pour orque, s’exclame Garik, visiblement en colère sur le plat servi par l’aubergiste.
Torcagodelle n’apprécie pas la remarque de notre barde nain et ne laisse pas passer l’occasion de le faire remarquer :
— Comment ça pour orque ? Ce plat ne serait pas assez bon pour un nain, mais plairait à un orque. C’est bien ça que tu insinues ?
L’air contrit de Garik me confirme qu’il a encore parlé trop vite et que son intention n’était pas de blesser Torcagodelle. Chonia, surement arrivée à la même conclusion que moi, intervient en sa faveur :
— Pas du tout, je pense que Garik trouve que ça n’est pas assez cuit à son gout et que c’est suffisamment cru pour plaire à un orque.
Le nain saute sur sa planche de salut et approuve les dires de la centauresse. L’orque est satisfaite et Filaël en profite pour placer une citation que nous garderons comme celle de la semaine :
Que dit un dragon avant de manger un oiseau ?
— Cuit, cuit.
Dicton populaire